Accompagnement à l'adopte-parentalité
Le jour où les parents adoptifs accueillent enfin leur enfant, c’est l’aboutissement de plusieurs mois, plusieurs années d’attente. Une des croyances populaires et « fleur bleue » sur l'adoption internationale est que le jour où l’enfant est officiellement remis à ses nouveaux parents, que ce soit dans un orphelinat, dans un bureau de l’administration ou dans un aéroport, l’histoire se termine : « ils se rencontrèrent, s’aimèrent et vécurent heureux ».
Il est pourtant bien naïf de penser qu’un enfant cabossé puisse se construire dans l'oubli d’un début de vie traumatique : un enfant qui a subi plusieurs ruptures de lien avec des adultes qui étaient sensés assurer sa survie, qui a subi des traumatismes précoces voir même de la maltraitance ne peut pas recevoir l’amour de ses nouveaux parents comme un cadeau. Il ne peut pas faire l’impasse des nombreux manques qui ont impacté son développement, le développement de son cerveau, pendant ses premiers mois de vie : manque de nourriture physique, affective, cognitive et sociale. Ces ruptures de lien, ces manques, ces traumatismes en pré-adoption sont à l’origine d’un développement différent, l’éloignant ainsi de la norme attendue pour une enfance ordinaire et saine. Ce vécu en pré-adoption donne à l’enfant adopté des options supplémentaires qui s’expriment de façon déroutante pour les parents.
A l’arrivée d’un enfant par adoption, les repères et compétences éducatifs des parents ne parviennent souvent pas à répondre aux besoins de l’enfant. Un des plus grands défis pour les parents adoptants est donc de décoder correctement les besoins de leur enfant et la façon de les exprimer. Cette compétence de décodage permet de :
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activer les comportements de maternage du parent.
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aider le parent à comprendre les réels besoins de son enfant.
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aider l’attachement, car l’enfant se sent compris, en confiance, en sécurité.
Sensibilisée aux enjeux de l’adoption et aux défis de la famille adoptive, je me suis formée à la théorie de l’attachement et à l’adopt-parentalité auprès de Johanne Lemieux et Jean-François Chicoine. Dans cette approche, le parent est considéré comme LA personne qui, au quotidien, soutient l’enfant dans ses progrès; c’est lui qui connaît le mieux l’enfant. Je reçois en consultation :
Les parents adoptifs qui cherchent à comprendre et décoder les comportements parfois inhabituels de leur enfant et qui recherchent les outils nécessaires pour accompagner sereinement leur enfant et lui permettre de :
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développer un sentiment de sécurité
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améliorer la gestion de ses émotions : peur, anxiété, colères, tristesse, honte…
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apaiser son impulsivité
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créer un lien sécurisé et un sentiment d’appartenance avec sa famille par adoption
Sensibilisée aux effets du stress et du manque de stimulation que l’enfant connaît en pré-adoption, je me suis intéressée à l’intégration neurosensorielle chez l’enfant et me suis formée en IMP (Intégration des Mouvements Primordiaux et réflexes archaïques). Je reçois en consultation :
Les enfants par adoption qui présentent :
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Des peurs, de l’anxiété
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Une insécurité affective (besoin de « s’agripper » à son parent)
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Un besoin excessif de tout contrôler
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De l’impulsivité, de l’agressivité
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De grandes colères
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Une hyper- ou hypo-sensibilité aux sons, lumières, toucher.
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Une difficulté de motricité globale ou fine
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Une faible concentration et/ou de l’agitation